Accablés par la chaleur excessive des Vallees Calchaquies et surtout de Cafayate, où nous avons atteint les 40 degrés, nous décidons ce 20 octobre 2009 de faire un petit tour autour d’un lac d’Altitude, à Tafi del Valle, qui est sur la route qui doit nous mener à Cordoba.
Le Baudchon-Baluchon voulant toujours plus, nous quittons notre bivouac improvisé pour se rapprocher un peu du lac. Pour le coup, nous allons avoir plus, mais de paysage ou de tranquillité, point. Le menu du jour, c’est plus d’em…..s !
En effet, au bout du chemin qui mène à la rive du lac, j’amorce un bref virage tout en me régalant d’avance du beau bivouac qui nous attend, sauf que, au beau milieu de la manoeuvre et des mes pensées, je sens tout à coup l’avant du camping-car qui s’affaisse fortement, puis s’immobilise. Victoire : nous avons rejoint la secte des embourbés du camping-car ! L’affaire se passe autour de deux heures de l’après midi et, quatre heures durant Hugo, Valérie et moi-même (Léna et Chloé en profitent lâchement pour se lancer dans un stage intensif de dessins animés) pelletons désespérément, pierres, plaques de désensablage et cric à l’appui. Mais chaque tentative, épuisante, – voyez le chantier sur les photos ! – aggrave notre situation, et nous nous nous retrouvons rapidement enfoncés jusque aux essieux, et l’eau – proximité du lac oblige – arrive de plus en plus par dessous. Mon optimisme naturel devrait me pousser à me dire que, pour une première, elle est réussie … mais pour l’instant nous suons tout ce que nous pouvons.
Les quelques argentins qui passent nous donnent leur verdict : ce sera tracteur ou rien ! La scène est même un peu surréaliste quand passent à nos côtés un groupe de jeunes gauchos qui, montés sur leur chevaux, s’entrainent avec leurs lassos à attraper des vaches, qu’ils mènent chemin faisant à l’autre bout du lac. Valérie (sans tongs roses) en profite quand même pour les interpeller et leur demander si elle sait si quelqu’un a un tracteur dans les environs – nous voyons arriver la nuit, un changement de tactique s’impose – et la voilà donc partie sur les indications recueillies chercher un tracteur dans une ferme voisine des lieux. Pas de chance : elle arrive au beau milieu d’un enterrement … elle revient donc bredouille, et, pendant que j’essaie d’inventer une stratégie à base de grosses pierres – manifestement laissées là par les précédents embourbés ! – elle avise des argentins qui finissent une partie de pêche à quelques centaines de mètres de nous.
Comme d’habitude ici, la prise en charge est cinq étoiles et la personne qui décide d’aider Valérie et Hugo les ballade dans le village d’à côté tout en s’occupant même de faire office de traducteur ! Après deux tentatives infructueuses, ils trouvent enfin un tracteur, et toute la troupe arrive une heure plus tard, vers sept heures du soir, avec le tracteur qui une fois les longues sangles posées met environ cinq secondes à nous sortir de là … Il ne nous manquait pas grand chose !
Entre temps, une famille d’argentins de passage à Tafi qui s’étaient aussi arrêtés et s’inquiétaient de prix que le propriétaire du tracteur allait nous demander, assistent à la scène et attendent que nous ayons payé pour partir à leur tour, ravis car satisfaits du prix demandé par leur compatriote (50 pesos) ! Image de leur pays oblige …
Nous décidons du coup de repartir ailleurs, toujours pour nous poser près du lac. Nous y attendent deux camping-cars argentins, dont les occupants nous ont vus quelques heures plus tôt et nous ont donné les indications pour les rejoindre, une fois notre mésaventure terminée.
Avisez plutôt les engins ! Ils tiennent plus des monstres nord-américains plutôt que de nos ridicules petits engins, non ? Législation mais aussi culture oblige. Tout d’abord, les limites de poids ne sont pas du tout les mêmes pour conduire un camping-car en Amérique du sud (chez nous, pour conduire un camping-car de quatre tonnes, il faut passer un permis poids-lourd valable pour des véhicules de plusieurs dizaines de tonnes) et la provenance n’est pas la même non plus : ce sont des ” collectivos ” (des bus de transport en commun) qui ont pas mal roulé (ceux que vous voyez affichent un million de kilomètres au compteur) et qui sont aménagés par des entreprises locales spécialisées, avec le même matériel que celui utilisé pour les maisons – carrelage, frigo, climatisation, etc. – ce qui fait au final un véhicule qui pèse 10 petites tonnes, quand même ! (le nôtre pèse officiellement 3 tonnes et 500 kilogrammes).
Arrivant à la nuit tombée, nous tombons donc sur nos collègues camping-caristes, attablés dehors autour d’un sympathique buffet, que nous sommes immédiatement invités à partager. Nous proposons aussi ce que nous avons, et aux mots ” vino de Cafayate ” l’un des camping-caristes, boulanger de son état, nous lance une phrase incompréhensible mais qui exprime manifestement une joie débordante … le vin de Cafayate est le meilleur du monde, paraît-il ! J’essaie de glisser que le vin de Bordeaux n’est pas mal non plus, voire le Bourgogne … et vous savez quoi ? Connaissent pas ! De la France, ils ont en tête la tour Eiffel, le Moulin Rouge et le champagne – ce compromis mou entre la limonade et la bière – et basta ! Remarquez, ça suffit pour qu’on ait une image correcte, et du coup on n’en demande pas plus.
Pour l’heure, profil bas devant le buffet, car dans les spécialités concoctées maison figurent des légumes marinés et surtout un vitelo tonato fabuleux ! (désolé pour l’orthographe, c’est supposé être de l’italien : de fines tranches de veau froid généreusement enduites de sauce au thon, recette typique à côté de laquelle vous ne pourrez pas passer si vous séjournez à Rome). En voyant ces plats et en les entendant parler, il me revient ce que je m’étais dit en arrivant à Buenos Aires en juillet avec Maria Ines et sa famille : les argentins n’ont pas grand chose à voir avec les espagnols. Ils parlent certes le castillan – et surtout, ne leur dites pas qu’il parlent l’espagnol, ils le prennent parfois mal ! – mais avec des intonations et surtout des mimiques incontestablement italiennes … C’est finalement assez cohérent avec l’histoire du pays, faite d’immigration très récente (fin XIXe – première moitié du XXe siècle) dont une grande partie était italienne.
Pour l’heure, la discussion avec Liliana et Daniel – un couple d’apiculteurs de la région de Santa Fé -, Carolina et son compagnon ” Chicho ” – le boulanger -, va bon train, nos interlocuteurs faisant tous les efforts possibles pour s’adapter à notre niveau en castillan – j’attaque même ma première discussion politique depuis que j’ai mis le pied sur ce continent … ça fait un bien fou ! Au milieu de la conversation, Chicho regarde nos enfants et s’exclame ” mais vous vous rendez-compte ! J’ai sept enfants, ils sont tous moches mais regardez ceux-là !… ”
Quand on vous dit qu’il y a un air d’Italie qui flotte !…
Le lendemain, nous restons sur place : un bivouac sur autre chose que de la poussière, ça ne se refuse pas ! Nous vaquons à nos occupations et bientôt, nos enfants ont disparu : ils occupent à eux trois les deux autres camping-cars ! Hugo joue aux échecs avec Daniel, Léna et Chloé jouent avec Carolina et son chien, le tout en surveillant Chicho qui se prépare à aller pêcher – profitez-en pour jeter un oeil à son siège : les bords du lac ont l’air bien mous, non ? – et nous discutons avec Liliana et Daniel sur l’histoire de la région, de l’argentine et de notre futur parcours dans la région de Cordoba. Nous en sommes à contempler – non sans satisfaction, pour ce qui me concerne – les nombreux trous de désembourbage laissés là lorsque un autre véhicule arrive sur les lieux, avec cette allure dégingandée que nous connaissons bien : le camping-car des Réjou, dont les enfants en mode radar approfondi ont aperçu notre véhicule depuis la route !
C’est reparti pour une soirée asado … sauf que, lors de la préparation – un peu de bois, du charbon, ma petite grille achetée au Brésil – Daniel s’approche de nous, avise nos préparatifs … et éclate de rire ! Nous sommes loin de faire les choses comme il faut. Tout d’abord, il part chercher dans son camping-car une grille qui doit peser à peu près la moitié du poids du chassis de mon Iveco … effectivement, ça fait plus sérieux ! Et ainsi de suite, pour le charbon – qu’on allume sur la grille, et non pas dessous, et une fois l’ensemble bien rouge, on retourne le tour avec une grosse tige métallique – etc. Nous en sommes quittes pour notre première leçon, et nous sentons bien que Daniel se retient de prendre un contrôle total de la situation. Ce sera pour plus tard !
Le lendemain, lors des adieux, Liliana nous donne deux choses. Tout d’abord, un énorme pot d’un délicieux miel de leur production, que nous finirons en trois petits jours. Et ensuite, les références d’un livre sur l’histoire de l’Amérique du Sud, celui-là même que Chavez a offert à Obama lors de leur première rencontre … ll n’existe qu’en castillan, mais il faudra qu’un jour je m’y mette ! Encore un jour, le temps pour les enfants de faire une belle balade à cheval – photos sur le site de nos amis, si toutefois vous n’y êtes pas déjà suite aux injonctions de belle-maman et de mon ami ex-photographe talentueux Stéphane I. – et nous nous séparons à nouveau.
Pour nous, c’est direction Cordoba, la deuxième plus grosse ville du pays, à travers une route terriblement monotone – les Andes s’éloignent pour de bon ! Monotone, pas longtemps quand même.
Le 3 novembre 2009, après une journée de route bien remplie, nous nous arrêtons comme souvent dans ce cas dans une station service YPF (la grande gloire nationale pétrolifère, et le saint-graal du voyageur auquel la providence n’a pas donné de bivouac de rêve) dans la ville de Dean Funes, quelques dizaines de kilomètres au nord de Cordoba, sagement garés sur une place de parking adéquate, près de la borne wifi du restaurant. Nous en sommes à la fin du repas – Léna est déjà dans la douche – lorsque un tout se met à voler.
Un choc ébranle notre tampicar, qui a avancé d’un bon mètre, avant de s’immobiliser, le museau à quelques
- Notre pare-chocs à 21 heures le soir du strike …
centimètres d’une barrière de béton … je saute hors du véhicule et je constate rapidement les dégats, pendant que Valérie, pendue à l’ouverture de la porte, balance une bordée d’insultes – en français – que, pour certaines, je ne lui connaissais pas (!) : un camion vient de s’encastrer à l’arrière de notre tampicar, détruisant la partie gauche du pare-choc arrière, dont certains lambeaux pendouillent lamentablement à l’arrière, sous Léna qui pour le coup a eu la peur de sa vie ! – la salle de bains est à l’arrière du véhicule – le plastique et mes phares figurant en miettes sur le bitume.
- … et le même 18 heures plus tard !
Réflexe européen, je me dis que je vais en avoir pour plusieurs centaines ou miliers d’euros – un pare choc complet -, qu’une partie du voyage est cuite, etc. mais passée la bordée d’insulte que nous lançons au camion, nous nous apercevons que celui-ci est … vide ! En effet, nous avons été percutés par un véhicule sans chauffeur. Notre héro du jour avait laissé son véhicule à la pompe, était parti au restaurant en oubliant de mettre son frein à main. Parmi les argentins qui nous aident à faire le tour des dégats certains sont partis faire le tour des gargottes, et reviennent avec le chauffeur, une armoire à glace de deux mètres de haut par un mètre de large, comiquement équipé d’un muscle kro (i.e. muscle Kronembourg ou sangle abdominale, pour cette frange perdue à jamais pour l’humanité que nous autres nommons les buveurs d’eau) d’environ un mètre cinquante. Il est certes désolé, mais il peut pas grand chose pour nous sortir de là. L’un des spectateurs est parti à son bureau photocopier tous les papiers – assurance, permis de conduire – pendant que je prends des photos de la scène. Rageant : je cherche désespérément le point d’impact sur le vaisseau ennemi, mais je ne trouve rien de probant au milieu de la multitude d’impacts déjà présents ! Et pourtant, petit à petit, les choses se mettent en place.
Nous ne voulons pas passer des journées avec le véhicule immobilisé avant de reprendre la route, et dans le groupe d’attroupés on nous indique que le petit frère de l’un d’entre eux fait du tuning auto, et qu’il aura certainement de quoi réparer tout ça. ” Réparer quoi ? ” me demande-je en voyant les débris épars, mais, pas le moins démontés du monde, mes interlocuteurs ramassent tous les petits bouts, mettent le tout à l’arrière d’un pick-up et nous voilà à les suivre dans la banlieue de la banlieue de Cordoba … un peu rassuré quand même car, une fois fait un tour complet de notre tampicar, nous avons eu plus de peur que de mal : le pare choc semble certes détruit et nous avons une petite trace d’impact plus sur la carrosserie arrière mais la structure n’a pas bougé.
Nous nous garons devant une petite maison de ville, et sort du garage notre réparateur agréé Baluchon on the road, Mariano, qui effectivement prend les choses en main, tout de même assisté du frère, d’un ami du frère, du frère de l’ami, du voisin du frère de l’ami, etc. L’Amérique, quoi ! Je vous passe les détails de la réparation, à base de soudure plastique – un véritable puzzle -, de fibre de verre et de peinture, de patience et de méticulosité, mais à trois heures du matin (les opérations ont commencé vers 21h30) tout ce petit monde décide de se coucher, non sans avoir fait une dernière tournée coca – sandwich, le pare-choc ayant alors retrouvé une partie de sa forme. Je comprends pourquoi tout avait été ramassé sur la parking : seuls de touts petits trous seront refait à la fibre de verre, tout le reste sera ” simplement ” réassemblé au fer à souder. Le lendemain matin, Mariano est au travail à huit heures, et à quinze heures, une fois échangés quelques centaines de pesos bien mérités, nous repartons avec un pare-choc flambant neuf ! Et pour les phares arrière ? Ah oui, les phares (et les ampoules) : cadeau de l’ami de frère, qui avait une casse et qui en deux aller-retours m’avait trouvé les pièces adhoc !
Je vous passe les péripéties chez Iveco à Cordoba, où nous changerons les quatre amortisseurs – c’est vraiment la pièce d’usure dans la région ! – qui aura été un improbable décor pour la répétition et l’enregistrement des poésies que Léna doit au CNED (cf photo) mais sans succès sur l’amélioration d’un bruit que nous trimballons depuis la France et qui s’amplifie, un passage dans un restaurant Homer-Simpsonien (incultes, traduisez : “à volonté”) de folie, la visite du musée du Che (eh oui ! ce chic type était argentin) dans sa maison d’enfance, une magnifique balade dans les montagnes qui entourent Cordoba dans une réserve de condors qui a valu à Hugo de faire sa première marche de 1000 mètres de dénivelés positifs, etc. Le livre, ce sera pour notre retour : j’en garde un peu pour le papier !
La dernière étape de cette séquence est la rencontre avec Mariel et son compagnon Guillermo.
Présentés par notre incontournable Maria-Inès, nous avions échangé avec eux par mail au sujet d’un colis qui contenait des cours du CNED et de quoi réparer enfin notre célébrissime boite à m…. . Quoi qu’il en soit, j’aurais dû me méfier : même pour la prise en charge de notre colis, Mariel s’était démenée en appelant à moult reprises les sociétés chargées de l’acheminement.
Quelques minutes après notre arrivée, mes doutes se confirment : nous sommes invités à nous promener dans les environs – un petit coin de paradis, avec de belles maisons qui s’invitent dans les replis d’un environnement verdoyant le long d’une rivière : Agua del Oro, étape obligée autour de Cordoba !) puis à partager … ben oui, vous vous en doutez : un asado ! Nous passerons la nuit ici, et même le lendemain, Guillermo et Mariel mettant toute leur maison à notre service : place de parking dans le jardin, nettoyage de la piscine pour que les enfants puissent s’y baigner, prêt d’aspirateur et de compresseur, wifi, fabrication sur mesure de cales et autres pièces de rechange … Un vrai arrêt aux stands sur mesure !
Le lendemain, un innocent mais délicieux poulet refera les frais de l’hospitalité locale. Mariel travaille à la coopérative locale, et Guillermo possède sa propre entreprise, une affaire d’imprimerie dont les locaux techniques sont au rez de chaussée de sa maison – voir la photo : il a pas l’air heureux, Guillermo ? Et, de mon côté, j’en profite pour peaufiner ma formation de maître asador. C’est tout un art de réussir à faire croustiller une viande jusque à en caraméliser le pourtour, sans trop cuire l’intérieur, mais avec un professeur pareil, on peut monter en grade rapidement !
Par exemple, la technique pour faire la parrilla en bivouac, lorsque vous n’avez pas à votre disposition les réglementaires trois mètres carrés de pierre réfractaire : vous faites le feu (de bois), et une fois les braises arrivées à point, vous déménagez tout, en n’y laissant que quelques morceaux de bois incandescent au dessus desquels vous posez votre grille – le sol est ainsi à la bonne température -, puis, seulement petit à petit et au fil de la cuisson, vous rajoutez quelques braises … et ainsi de suite.
Mais j’arrête de vous embêter avec tout ça, j’espère juste vous avoir fait un peu saliver : vous verrez bien le résultat à mon retour … Mais pour l’instant, je ne peux pas vous le dire autrement : quel pied ! Mais toutes les bonnes choses ont une fin, car nos amis voyageurs du Réjou-Land nous attendent de l’autre côté de l’Argentine, au delà de la pampa. En route ! Et cette fois-ci, nous partons vraiment plein sud et plein est : dans quarante huit heures nous aurons retrouvé l’Atlantique !
Article écrit le 11 décembre 2009, à Ushaïa, température 10 degrés, magnifique vue sur la baie et le canal de Beagle, sur le parking du restaurant ” Chez Manu “. Notre premier restaurant en amoureux depuis cinq mois, et nous pourrons bien sûr surveiller les enfants et le tampicar depuis la salle. A l’annonce du projet, les enfants concoctent immédiatement le repas de leurs rêves (surprise : “saucissonchipspizza” ) puis Léna s’exclame : “Alors Maman, ce soir, tu mets un soutien-gorge super chic ? ” Soupir.




























































PS. un salut amical à Catherine et Gil (lien ci-contre), commentateurs réguliers sur ce blog, qui partent cette semaine pour leur propre voyage en Amérique du Sud. Bon vent ! Et peut-être à très bientôt, pour notre première rencontre de côté-ci du nouveau monde …
Que d’aventures! Mais je vois que ça ne vous coupe pas l’appétit. C’est un livre de cuisine que tu tiens, pas un blog 🙂
Ce qui me rassure c’est que vous vous en sortez toujours bien, notamment grâce à la générosité des habitants. C’est chouette, au moins vous savez que vous trouverez au moins une personne pour vous aider.
Par contre petit conseil mode pour les filles : ne pas s’habituer aux tennis avec les robes, ça passe pas en France (ben lô lô, ça fit pas pantoute vot’ histouare, ça a pô d’bon sens).
Bisous à vous autres et bon resto en amoureux.
L’épisode du jour pourrait s’intituler: “Les aventures d’un “tampicar” et du ” roi de la braise”.
Il était une fois un pauvre “tampicar” auquel son maitre faisait subir les pires sévices: bain de boue forcé, fessée par un 30 tonnes sans retenue, changement de pièces à toute occasion sans parler de l’ennui de se payer des routes soit impossibles soit monotones…
Et pendant ce temps là, son maitre se préoccupe essentiellement de la braise: braise sous la grille, braise sur la grille et même braise à même le sol!
Et la famille pendant ce temps là? Soumise elle aussi à de dures épreuves: douche sismique, balade au milieu des pumas et des serpents, montée impossible, attaque par des condors affamés…
Heureusement, il y a les fées argentines qui prennent en main le sauvetage du “tampicar” et de la famille. On aurait bien aimé les voir en photos avec leurs baguettes magiques. Même le roi de la braise a eu droit à leur aide!
Ugh
Après toutes ces expériences mécaniques, vous me semblez mûres pour participer aux futurs “Paris-Dakar” qui se déroulent maintenant en Amerique du Sud… quoique CJB avec sa pelle sous le camion me fais plus penser à Benoit Poolvorde dans “le Boulet” qu’a Ary Vatanen sur les pistes du Tenere…
A l’issue de votre grand périple, comme vous aurez testé tous les garages automobiles de Panama à Usuahia, vous pourrez aussi rédiger un grand guide critique illustré de la réparation …c’est bien ça le projet ?
Ah ! J’aime bien la tête de CJ devant le buste du Che… on sent bien toutes vos affinités politiques !
Bonne continuation chez les manchots, et portez vous bien !
Stephane
PS : “mon ami ex-photographe talentueux Stéphane I.”
Il y a un mot de trop dans cette affirmation, et je n’irais pas plus loin dans la polémique 😉
Je suis frappé par l’esprit d’entraide des gens. Ca nous change de nos assujettis et assistés locaux!
Si j’en crois la photo, ce ne serait pas la droite du pare choc qui est démolie?
Et apparemment, le cahier de recettes progresse.
PS: il est pourtant beau le béret presque français du Che! Faut pas faire une tête comme ça!
Bravo à Hugo pour ses travaux de terrassement. Mais c’est une drôle d’idée que de faire un trou pour mettre le camping car dedans.
Léna est-elle remise de ses émotions? (le camion?). Ou refuse-t-elle maintenant de mettre les pieds dans la cabine de douche? Ma pov’ puce!
Et bien, voilà ces dernières journées bien mouvementées!! mais on constate que vous êtes les rois de la débrouille, que la générosité Sud américaine est bien réelle.
Toutes ces parties d’asado nous mettent l’eau à la bouche et ravivent de bons repas pris en Patagonie il y a quelques années
bonne route
Superbe récit. C’est une région effectivement à laquelle le camping-car comme moyen de locomotion est idéal. Je me laisserais bien tenter aussi
Juste pour dire que Christian Jules se met au “PS” sur ce coup là ! Uh uh uh… Ok je m’en vais lire l’article suivant et peut-être y poster un commentaire pertinent. J’ai dit peut-être. ;p
Juste une petite précision: le livre que Chavez a offert à Obama s’intitule ” Les veines ouvertes de l’Amerique Latine” de l’uruguayen Eduardo Galeano, et il est traduit dans plein de langues!