
Hasta luego America del Sur ! ... Changement de continent, une grande page se tourne dans le voyage ...
Vous lisez bien – et pas seulement parce que j’écris bien : plus que 100 jours avant notre retour. Déjà. Le temps est venu de vous faire un petit point sur nos projets, et de répondre à certaines de vos questions, nombreuses et tellement légitimes, chers compatriotes.
Ainsi, déjà 300 jours et 42 000 kilomètres de bitume et pistes avalés en une dizaine de mois, huit pays rencontrés, et en creux encore environ 15 000 kilomètres à parcourir, sept pays à traverser en une centaine de jours – notre retour est toujours prévu aux alentours de la deuxième quinzaine d’août 2010, la date exacte dépendant des cargos et du port que nous choisirons pour rentrer.
Côté timing, nous avons un mois et demi de retard sur le planning que nous nous étions fixés un peu avant le départ – c’est le prix de l’attente en Bolivie des cours du CNED, et surtout des diverses flânerie que nous nous sommes octroyés en cours de route, en particulier le temps passé en Argentine, en particulier dans le nord-est, et surtout en Patagonie, bref du bon temps et des bons moments ! Donc pas de raison de se lamenter, mais comme dirait l’autre – enfin, lui, pas l’autre – il faut faire des choix. Trois mois après notre départ nous nous doutions que nous ne mettrions certainement pas les pieds au Canada, et nous savons depuis quelques mois que nous ne ferons qu’effleurer les Etats-Unis. Même pas mal : il est facile de louer un camping-car dans ces deux pays, ce n’est donc que partie remise.
En voyant les jours défiler encore plus vite que les kilomètres, nous nous sommes mis à explorer de nombreuses pistes de trajets alternatifs. Par exemple, nous avons même envisagé de laisser tomber le fastidieux passage Colombie – Panama et de rester en Amérique du Sud, et revenir en bateau depuis le Guyanne française, en explorant le nord-est du Brésil que nous n’avons pas découvert. Seulement, pour ce faire et éviter de faire une boucle, depuis la Colombie il faut passer par le Vénézuela et apparemment, dixit les rares voyageurs que nous avons rencontrés qui y sont passés, l’insécurité y est vraiment trop forte pour notre petit équipage – en cherchant sur internet des infos sur ce pays lors de l’étude de cette éventualité, je suis tombé sur un flash d’actualité du Monde qui parlait de 140 morts sur un week-end, apparemment somme toute ordinaire, pour la seule capitale, Caracas …
Nous laissons aussi du côté une option qui aurait pu nous faire sauter l’Amérique centrale et nous emmener directement au milieu du Mexique (cf infra, le cargo faisant escale à Veracruz au Mexique, après Panama), mais le budget et l’envie d’aller au bout de notre rencontre avec l’Amérique Latine et ses deux mondes, bien différents comme nous n’allons pas tarder à nous en apercevoir, l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale prennent le dessus.
Donc, nous suivrons la route initiale, cap plein nord. Pour ce faire, il faudra passer la frontière colombo-panaméenne et ça n’est pas de la tarte ! Car, si vous regardez un carte de près, il manque quelques dizaines de kilomètres de route entre la Colombie et Panama. Celle-ci a bien été en projet, et même payée par les Américains, mais l’argent s’est envolé quelque part au Panama … Les armées des deux pays ont déserté les lieux depuis longtemps, et la zone est un coupe-gorge occupé par les trafiquants en tout genre – on parle de cette région, l’extrémité du Darien, comme d’une des dernières frontières de l’Amérique. Même si il est a nouveau question de relancer le projet côté Panama, il faudra encore attendre quelques années – ce sera donc pour un prochain voyage, histoire de prendre le temps d’explorer de fond en comble la Colombie, par exemple !…
Ainsi, il nous faudra mettre tout le monde sur un avion, et le tampicar sur un cargo pour effectuer la liaison entre les deux pays, pour moins d’une journée de navigation, et ce, au prix fort. Et, en prime, nous devrons nous défaire du dédale de formalités en tout genre – deux jours et demi en tout – pour mettre le camping-car sur le roro (roro = roll on – roll off, cargo dans lequel on peut entrer en roulant avec le véhicule) via le port de Cartagena, avec en point d’orgue le fameux contrôle anti-narcotique colombien.

Ce n'est pas un légende ! Ce logo est bien présent partout en Colombie, même ici dans un hangar du port de Cartagena ...
Enfin, notre prochaine grande échéance, ce sera le 17 juin prochain. Foot. Coupe du monde. France contre Mexique. Et où qu’on sera, nous les petits français, le 17 juin ? Au Mexique. Autant vous dire qu’à partir du 15, il va falloir qu’on se trouve une petit plage déserte, bien déserte, bien loin de tous les postes de télé, de radio, d’internet, de que sais-je parce que si Titi Henry nous remet un petit but de la main, on est pas sûrs de sortir du pays entiers !
Une fois que nous aurons visité quelques régions du Mexique – lui aussi, trop grand pour un seul voyage ! -, il nous restera quelques semaines pour faire une petite incursion aux Etats-Unis, certainement autour de Las Vegas et de quelques parcs de l’Ouest, mais il faudra rapidement – début août – nous diriger vers le port de retour. Les devis sont en cours, et nous hésitons encore entre différents ports de la côté est américaine, Baltimore ou Halifax au Canada. A moins que nous ne repartions plein sud pour filer au port mexicain de Tampico – ce serait plus court … Comme vous le voyez, il nous reste encore du boulot au niveau organisation ! Et comme j’ai la main sur la modération des commentaires que certains d’entre vous qui me connaissent pourraient être tentés de publier, je peux vous rappeler sans crainte d’être contredit que, l’organisation, ça me connait, alors no problemo !
Et fin août 2010, le retour alors ? A très court terme, ce sera à coup sur une orgie de fromages, magrets, foie gras, etc. et, une fois mes bien saisis par le fisc et ma peine de prison purgée, il faudra bien reprendre une nouvelle route – à moins que, je n’ai pas dit mon dernier mot, on trouve en chemin un petit coin de paradis !
Pour Valérie, nous saurons dans quelques semaines quel sera l’établissement où se trouvera le millésime 2010-2011 victime de son enseignement des mathématiques – on espère un établissement près de Gradignan, à moins qu’une erreur de l’ordinateur central nous l’affecte à Buenos Aires (on est d’un naturel optimiste ou on ne l’est pas !) – et en ce qui me concerne, pas mal d’idées mais évidemment encore rien de bien concret ! Mais ça mouline toujours dans le cerveau du Christian Jules …
Toujours est-il que, ce 16 mai 2010, en plein Costa Rica, que nous le voulions où non, le compte à rebours tourne et, déjà, les découvertes se télescopent avec les souvenirs. Heureusement, nous en prenons toujours plein les mirettes – pour parler du présent, le Costa Rica tient toutes ses promesse – alors, d’ici le mois d’août, au fond, c’est programme inchangé : asphalte, paysages, histoire et rencontres !
Article écrit à l’entrée de la Reserva Bosque Nuboso Santa Elena, une forêt humide protégée au coeur du Costa Rica, le 16 mai 2010, 20 degrés celsius, le café est excellent, les enfants sont ravis : plus que quelques jours de CNED et c’est les vacances – c’est la compétition entre le camping-car Renault et le tampicar Baudchon pour savoir qui aura fini en premier !
Petit ajout de dernière minute : le voyage, ça peut être aussi de grosses galères. Ce 18 mai, nous reprenons la route seuls, nos amis les Renault sont bloqués au Parc Santa Elena, pompe à injection HS ! Pas de garagiste compétent, pas de pièces de rechange sur ce continent, le premier atelier à même de faire un diagnostic est à 150 kilomètres de là, etc. La mort dans l’âme nous avons décidé de reprendre les routes faute de pouvoir aider, nous espérons bien nous retrouver d’ici une ou deux semaines, un peu plus loin en Amérique centrale … Suerte, les amis ! A bientôt – je garde les cigares au frais …
Le départ du continent sud-américain, le tampicar au cargo et la famille en avion :










Ca fait beaucoup d’alternatives! La cote est du Mexique risque d’être à éviter à cause de la marée noire. Est-ce que Valé prévoit d’être rentrée à temps pour la rentrée??????
Je crains d’être menacé de censure par le modérateur si je fais des commentaires sur l’organisation. Alors , je ne dirai rien.
Mais je n’en pense pas moins.
Au fait: pourquoi les photos gogococo sont-elles en ordre in verse par rapport à la chute de la noix de coco?
Oh làlà voilà un article bien nostalgique!!
il faut déjà organiser le retour!!! et je vois que ce n’est pas plus facile que le départ!!
Profitez de ces 100 derniers jours d’aventuriers
Ahhhhhhh formidable, enfin des infos concrètes sur votre timing : merci merci !!! glups……j’imagine que vous devez pas avoir envie de rentrer……. avec tout ce qui reste à visiter…..
Bonne fin d’organisation alors et take care ! bizzzzzzzz
10H30, 19 MAI, il paraît que votre véhicule était si nostalgique d’abandonner les Renault qu’il a décidé de rester à Santa Elena !! merci les Baluchon ! quelle solidarité !!
bon trève de plaisanterie, qui va arriver le premier au Nicaragua, Honduras ou Salvador ???
Coucou !
Ce n’est pas évident de choisir le chemin ! Pour Valérie, il y a des lycées francais à l’étranger, a-t-elle regardé ? Je dis ça pour aider !
Allez profitez bien !
Il est pratiquement midi à Cestas avec un soleil splendide et c’est également l’heure des choix: allons nous prendre un Ricard, un “ti punch”, un vin de noyer ou un whisky?…A chacun ces choix, mais je concède que le nôtre n’est pas trop stressant. En tout cas il n’aura pas trop de conséquence, sauf sur notre taux d’alcoolémie!
Il faut dire que vous aussi vous savez goûter aux spécialités locales! Profitez bien de tout. Faites des réserves de joies, de découvertes,de rencontres… Il sera bien assez tôt de retrouver le quotidien.
Nous attendons toujours les impressions de Léna qui sait si bien inventer des histoires pour sa petite soeur.
Bises. portez-vous bien..