Baudchon Baluchon – Valérie & Christian Baudchon Rotating Header Image

Panama

Canal de Panama : tout cette flotte et même pas un plongeoir.

Dimanche 25 Avril, après près de un mois en Colombie, nous quittons Cartagena et nous envolons pour Panama à bord d’un petit avion d’une trentaine de places. Et voilà, l’Amérique du sud, c’est fini pour nous après un peu plus de neuf mois de découvertes et de rencontres inoubliables. Mais nous sommes certains que l’Amérique centrale nous prépare aussi de bonnes surprises…
Déjà, dès notre arrivée, nous voilà embarqués tous les dix (nous voyageons toujours avec la famille Renault) dans un bus aux couleurs vives, hyper bruyant et archi-plein-à-craquer, en direction de la capitale Panama City. En une heure de trajet, les enfants comptent plus de MacDo qu’en neuf mois de voyage… ça va être dur de résister à leurs futurs assauts … Nous avons quelques difficultés pour trouver un hôtel à un prix abordable, les bonnes adresses de Lonely Planet étant toutes pleines (note du mari : bonnes adresses = adresses pas chères = auberges de jeunesses : il n’est pas exclu que, compte tenu de léger décalage entre notre groupe de sauvages, composé de quadras chauves, de femmes pulpeuses (faut bien trouver quelque chose 🙂 ) et d’une horde d’enfants ” vivants ” face à la clientèle jeunette et mal réveillée = il était 11 heures – nous ayons été filtrés à l’entrée de l’établissement, comme on dit !)…Et surtout, nous accusons tous un peu le coup après tous les matins précédents où les levers ont été plus que matinaux !

C'est ça, la magie du CNED. Pendant ce temps, une petite pensée s'impose pour leurs collègues de classe : Victor, Antoine, Pauline, Maylis, ...

Pendant cette journée en ville, nous sommes plusieurs fois interpellés en tant que français parce que l’ancien dictateur du Panama, Noriega, vient d’être à nouveau arrêté et est incarcéré en France. On n’y est pas pour grand chose et pourtant les gens ont l’air de nous être reconnaissants !
Le lendemain matin, nous nous levons à nouveau à 5 heures 30 (qui a dit que nous partions pour un an de vacances ?) pour prendre le train touristique qui longe le fameux canal de Panama depuis l’océan pacifique jusque au port de Colon, au bord de l’atlantique. Nous découvrons alors, à travers la jungle, l’oeuvre titanesque entreprise à la fin du 19 ème siècle par Ferdinand de Lesseps, encouragé par le franc succès qu’il avait rencontré lors la construction du canal de Suez. Mais ici, tout ne s’est pas passé aussi facilement : le relief, le climat chaud et humide, les maladies affectant plusieurs milliers d’ouvriers et les problèmes financiers ont fini par avoir raison du projet français et les nord-américains ont repris le flambeau avec plus de moyens et de technologie, et donc avec succès puisque le canal a ouvert en 1914. Il est resté sous contrôle américain jusqu’en 1999, date à laquelle les panaméens ont obtenu la gestion propre du canal. Et ils en sont extrêmement fiers.

Les enfants patientent à leur façon, dans l'immeuble habituellement fréquenté par les intermédiaires et les camionneurs, pendant que nous récupérons les camping-cars.

Bref, nous voilà arrivés à Colon et dès la sortie du train nous cherchons un taxi, ou plutôt deux, pour nous conduire nous et tous nos bagages au port : là s’engage une discussion sur le prix demandé (complètement exagéré au regard des quelques kilomètres à parcourir) avec les deux chauffeurs. La discussion s’éternise, avec Pascal nous essayons de nous éclipser pour nous renseigner auprès d’un monospace un peu plus loin mais malheureusement nos deux loustics se ramènent eux aussi et exhibant leurs gros bras musclés et leur grosse voix réussissent à intimider le troisième laron qui finit par aligner son prix sur les deux autres. Et voilà comment on rate complètement une négociation ! Nous parvenons quand même à un accord et rejoignons le port où après plusieurs heures d’attente, Christian et Pascal sortent vainqueurs des méandres administratifs et nous récupérons enfin les deux camping-cars : nous sommes bien contents de retrouver notre petite maison parce que les hôtels, c’est décidément vraiment moins sympa !

De part et d'autre du bateau, il y a à peine de quoi passer la poitrine de ma belle-soeur (ceci est un test :=) ) C'est dire la précision.

Malgré la fatigue de tout le monde et le cadre un peu morose de Colon, qui se traine une très mauvaise réputation dans la région, nous réussissons quand même à trouver un coin sécurisé pour fêter dignement les 5 ans de Chloé le soir même et dans nos murs : à dix, le tampicar est plein comme un oeuf !
Nous ne quitterons pas la zone du canal sans avoir visité deux écluses gigantesques, celles de Gatun et de Miraflores où des porte-conteneurs immenses frôlent les parois (pour les manoeuvres, un pilote panaméen prend les commandes du navire, et de petites locomotives situées de chaque coté du quai sont chargées d’assurer le parallélisme, une petite soixantaine de centimètres sépare alors seulement le monstre des murs de l’écluse. C’est vraiment tout un art !)

Prolétaires, patrons : choisissez votre camp !

Enfin, nous terminons notre court séjour au Panama par trois jours de vacances 🙂 sur les iles de Bocas del Toro dans la mer des Caraïbes où une plage déserte et sauvage bordée de cocotiers nous tend les bras avec, entre autres, au programme : baignade dans une eau difficilement plus transparente, snorkeling, cours de natation pour Léna, mais aussi dégustation de noix de coco trouvées sur place…dont l’une d’entre elles était gentiment tombée sur le tampicar épargnant de peu les panneaux solaires !

Le Panama : surpopulation, bruit, pollution. N'y allez pas. 🙂

C’est aussi dans ce lieu idyllique que le 30 avril, Christian et les enfants organisent une petite fête pour mon anniversaire avec quelques plats typiques achetés au petit resto du coin : crabe à l’ail, crevettes au lait de coco et calamars à la créole. Nous nous régalons bien et terminons en apothéose avec un sublime gâteau au chocolat concocté par Christian (bon d’accord, j’avoue : c’était une préparation en sachet tout prêt). Depuis mon mini four s’en souvient encore, la préparation bien gluante ayant dégouliné un peu partout – une horreur- et les hommes de la famille baluchon ne sont pas des adeptes du ménage, si vous voyez ce que je veux dire …
Pour faire passer la pilule du futur nettoyage qui m’attend, je me vois offrir non pas un diamant (tu vois Babette, j’attends toujours comme toi !) mais une superbe émeraude que les enfants et Christian étaient allés acheter en douce à Cartagène en Colombie pendant que j’achetais nos billets d’avion ! Belle surprise et beau souvenir qui plus est de la Colombie…
Durant ces quelques jours passés loin de la civilisation, les enfants se sont trouvées une nouvelle occupation bien pratique : ils profitent des grosses averses tropicales, qui se déclenchent souvent à peine la nuit tombée pour remplir en quelques minutes une vingtaine de litres de bidons avec l’eau qui dégouline le long des vitres. C’est, il faut bien l’avouer, un nouveau jeu bien pratique qui nous permet de nous offrir une deuxième douche salvatrice à la fin de ces journées très chaudes…
Le 4 mai, nous quittons ce coin bien tranquille pour nous diriger vers la frontière du Costa Rica où le passage s’avère longuet et peu organisé mais il parait que ce n’est rien à côté de ce qui nous attend à d’autres postes frontières plus au nord…
Article écrit sur le parking de l’hôtel Las Orchideas (qui nous héberge gratuitement dans le jardin) à Santa Elena au Costa Rica par une température de 20 degrés. On est en panne ! Le camping-car clignote de partout et on attend de l’aide du garage Iveco de San Jose. Nos amis les Renault sont eux aussi en panne, complètement immobilisés, à 7 kms de nous …

LE canal de Panama :

La route vers l’ouest, le passage en bac vers les îles de Bocas del Toro et les îles elles-même :

Clin d’oeil : Hugo essaie de casser une noix de coco …

La frontière, constituée d’un pont où naturellement où personne ne peut se croiser – les douaniers se font des signes de part et d’autre pour réguler la circulation (!) :


6 Comments

  1. 60 cm de chaque coté: il y en a une qui va être contente!
    M’envoyer rapidement la recette du crabe à l’ail. J’en salive d’avance…

  2. dumont says:

    Ca avance, c’est coool. Quel magnifique anniversaire Valérie, avec l’émeraude sur le gâteau…..mais je suis sûre que CJ s’est dit qu’il ne fallait pas que ce soit complètement parfait (cfer l’épisode du gâteau) pour avoir de la marge pour ton futur anniv sur le continent européen !! gros bisoux et merci de toujours nous faire partager vos aventures !

  3. giber de niel says:

    Pour le Panama, il n’y a qu’un mot à dire: “CHAPEAU”!
    Chapeau pour le contraste entre le modernisme du canal, du train touristique et des “toilettes à prix variable” (“ben mon colon!”), et la nature à l’état (presque) pure des îles “Bocas del Toro”.
    Chapeau pour l’agressivité des noix de coco qui se vengent en visant le pied d’Hugo.
    Enfin chapeau pour la totalité de votre séjour qui nous semble vous avoir bien plu.
    Sauf que le PANAMA, le chapeau mythique, n’est pas du Panama mais de l’Equateur!!!Nous en avons la preuve matérielle: revoir les photos de Cuenca et les mannequins divers et variés chapeautés…
    Merci de nous faire partager le paradis des îles et les plaisirs des visiteurs.
    Bises à tous

  4. pipafi says:

    Il n’y a pas que le poitrine qui passe : tout le corps, tellement il est mince et musclé… !
    Bises à tous.
    H.

  5. Late in the Evening (le vrai, pas la faussaire) says:

    Bon, y aurait pas un nouveau récit please ?
    J’ai un commentaire du tonnerre à poster, mais là ça ne bouge plus, on dirait que les collègues ont désertés.
    (Ils sont peut-être à court de flatteries et de superlatifs appris par coeur).
    Ah, une bonne méchanceté le soir comme ça, y a pas à dire, ça fait digérer !
    Ceci dit, le coup de l’émeraude, ça en jette, j’aimerais bien voir ça sur le doigt boudiné de la belle doche.
    (ouh là j ‘ai frappé fort, ça va pas plaire y va y avoir du retour de manivelle).
    Mais non Valé, je déconne, y sont très bien tes doigts, d’ailleurs une pianiste peut pas avoir des doigts boudinés.
    Tu me pardonnes ?

    Allez bises

    A+

  6. wienholo y muchachos says:

    Bon, j’attends la suite! Le dernier post de valérie m’a bien fait rire. Pardon de ne pas écrire souvent mais nous sommes un peu timides…En revanche nous suivons avec beaucoup d’intérêt vos aventures, largement aussi captivantes que la dernière saison des Desperate Housewifes, ce qui est un sacré compliment…
    Bon anniveraire en retard à Valérie et Chloé. Tu sais , Valérie, les diamants c’est très surfait finalement, alors qu’une belle émeraude…
    Bises à tous
    G.

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