Dans l’avion, au dessus du Brésil, Chloé commente la carte animée qui indique en temps réel le trajet de l’avion.
Chloé : “Là c’est la terre, là c’est la mer.”
Valérie : “Oui Chloé, ça c’est l’Océan Atlantique.”
Chloé, extasiée : “Ah ! Comme dans la Petite Sirène 2 !”
Une grosse heure de retard au décollage nous a largement laissé le temps de contempler l’avion (un Boeing 777) à travers les vitres du terminal. En s’approchant, le verdict de Léna tombe : “Il est gros, mais il est moche.” Notre Boeing va bien le lui rendre…
Alejandro, un argentin qui voyage souvent en France, est assis à côté de Léna. Il échange avec moi de manière enthousiaste dans un très bon français sur les mérites comparés de l’Argentine et de la France.
Environ une heure avant l’arrivée sur Buenos Aires (BsAs), l’avion est pris dans un sacré orage. Les turbulences se renforçant, Alejandro tente de nous rassurer d’une façon bien exotique : “Ne vous inquiétez pas, d’habitude il n’y a jamais ce genre de problème.”
Bon.
Les trous d’air augmentent, toute le monde a mis sa ceinture, la cabine est éteinte (même technique que pour calmer les poissons dans un aquarium, au passage), les hôtesses et stewarts sont eux aussi à leurs sièges bien attachés.
Hugo informe Valérie : “Maman, il y a des éclairs autour de l’avion.” Valérie, sûre d’elle, calme son fils d’une voix posée : “Mais non Hugo, c’est les lumières de l’avion qui clignotent.” En fait non, Hugo avait raison, c’étaient bien des éclairs.
Chaque fois que l’avion tombe dans un trou d’air, Léna crie “Wahoooooouuuuu !”
Et ajoute, l’air ravie et un peu crâneuse : “Papa, j’adore quand ça fait ça.”
Dix minutes plus tard : “Wahou.”
Dix minutes plus tard : “Wa.”
Dix minutes plus tard : plus un bruit, Léna est passée du rose clair au vert clair (de mon côté, ça fait belle lurette que je n’ai plus qu’un seul ami, mon joli sac à vomi en papier) et me demande un sac rien que pour elle. Même Valérie commence à regretter de m’avoir passé le sien.
Finalement, nous atterrissons sans encombres, le stewart va ramasser les sacs copieusement remplis par une partie non négligeable des passagers, mais, l’honneur est sauf, rien des Baudchon. L’avion atterrit sur un aéroport sur lequel plus rien ne décolle depuis un bon moment, compte tenu des conditions météo.
C’était : les Baudchon Baluchon prennent l’avion, prise n°1. 🙂