Baudchon Baluchon – Valérie & Christian Baudchon Rotating Header Image

bolivie

Geant !

Voici le post le plus court de l´histoire de ce blog, sans accents pour cause de clavier local 🙂 mais simplement pour vous dire que nous sommes passes ! Ce fut a la fois fantastique et difficile – peut-etre n´imaginez vous pas encore a quel point nous sommes heureux d´avoir traverse cette zone ! Pour l´instant, la logistique du voyage prend le dessus, mais je reviens tres vite avec les textes et les photos !

Ecrit a San Pedro de Atacama, Chili, 14h30 heure locale, 25 degres.


Les baluchons se régalent…

Ce n’est pas que la France nous manque mais, depuis un mois, nous roulons à la nourriture bolivienne. Françoise F. (qui nous avait régalé de charcuteries et de fromage quelques jours avant notre départ de France) et François W. (Marie Laure ne nous avait rien dit mais la connaissant, elle a voulu nous faire une blague !…) nous avait bien prévenus : ici, c’est surtout poulet et re-poulet. Il y a bien du boeuf mais nos expériences nous ont conduit à des nuits un peu agitées du point de vue digestif. D’ailleurs, même les enfants qui adorent “la viande rouge” sont quelque peu dégoutés sur les marchés à la vue de cette viande pendue à l’air qu’il fasse 20 ou 40 degrés, la tête de l’animal trainant en général pas loin de l’étal…C’est devenu un petit jeu lorsqu’on va sur les marchés : chercher les têtes de poulet, de boeuf ou de porc ! Mais on n’a pas osé se lancer et acheter de la viande.

Bref, les menus ne sont plus très variés ce qui, pour ceux qui connaisse les Baudchons, commence à devenir problématique…

Du coup, ce soir, c’est direction l’Alliance Française, qui a un restau, et où nous faisons en ce moment même un petit gueuleton ( ce sont des recettes à la sauce locale, cuisinées à la française et arrosées d’un délicieux vin blanc bolivien …et oui, il y a des vignes en Bolivie). Et en plus ils ont le wifi (d’où j’écris cet article). Donc forcément on pense à tous ceux qui sont en France, nos familles et nos amis (d’ailleurs continuez à nous faire des commentaires, on adore les lire !!!).

Ce soir, c’est fête, et donc il y aura même un dessert (Hugo, qui lit derrière mon dos s’exclame “ouahhhh, il y aura un dessert !!!????? Ouaaaaaaaaaaaaa !!!!”) : Et oui, les jeunes cerveaux de nos enfants ont besoin de force … surtout Hugo qui est en pleines évaluations du CNED que l’on doit renvoyer rapidement en France pour correction. Bon d’accord, on est un peu vaches : on lui a mis la pression :”on ne quittera Sucre pour le Salar de Uyuni que lorsque tes évaluations seront postées ” et comme ça fait des semaines qu’il rêve de voir le Salar, on peut dire qu’il est assez motivé (sauf pour l’anglais, ouille) .

La carte des desserts arrive : mousse au chocolat ? Crêpe à la “dulce de leche” ? (c’est la confiture de lait argentine qu’on adore et c’est aussi le premier mot espagnol prononcé par Chloé – on a dû en consommer une vingtaine de pots depuis notre arrivée il y a trois mois, c’est dire…). Christian se laisse tenter par le plateau de fromages, qu’on n’a pas vu…mais l’espoir fait vivre ! Quoi qu’il arrive, il restera cette magnifique ville de Sucre et les rencontres de voyageurs vraiment très sympas faites ces derniers jours(voir les nouveaux liens à droite).

Ahhhhh!!!!, le plateau de fromages arrive, on est tous verts, il est somptueux…il y a même un petit fromage de chèvre.

 

Dernière minute : Chloé alterne mousse au chocolat et olive verte du plateau de Christian ! Miam, miam !

 

Article écrit au Restaurant ” La Taverne”, calle Arce, Sucre, Bolivie, altitude 2700 mètres, température : vingt de degré, vers 21 heures.


La majesté des Andes

Il est des paysages au sein desquels on ose à peine murmurer, tant leur beauté impose le silence et la contemplation. Par exemple, les Andes.

 Article compile a Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie, le 4 octobre 2009.


Pluie d’e . . . . . . s !

Jeudi 17 septembre 2009. Nous sommes garés au centre de Santa Cruz, le surprenant poumon économique de la Bolivie. Pas un souffle de vent ne vient changer la perception que nous avons des 38 degrés tropicaux, ni de l’air étouffant qui coule si lentement entre les avants-toit à colonne des belles rues de la ville. Et les jours qui viennent de précéder ne nous ont pas épargnés, et la température n’a pas été la seule à jouer avec nos nerfs ! Avec un beau feu d’artifice final, comme les courageux qui iront au bout de cet article vont pouvoir le constater.
Tout d’abord, donc, notre pluie d’e……s, et en premier lieu les cours par correspondance des enfants. Ceux-ci ont été expédiés en trois colis séparés de sept kilogrammes chacun il y a environ un mois. Le site de notre Poste nationale (je mets encore une majuscule, espérant ainsi une hypothétique réciprocité dans la reconnaissance) indique laconiquement que, depuis le 31 août 2009 (je précise l’année, on ne sait jamais) les colis “ont quitté le territoire de départ”. Histoire de se donner de la marge, le système ne précise pas quel territoire mais on

Sur la route du service des colis ...

Sur la route du service des colis ...

espère deviner quand même – si ça avait été le territoire de sortie, au moins nous aurions été fixés. En nous rendant au Correo central de Santa Cruz il y a trois jours, après quelques va et vients entre le rez de chaussée et le premier étage, malgré la présence (entre autres) d’un jeune préposé bien sympa, qui suivra notre ” dossier ” jusqu’ au bout, nous avons fait choux  blanc : pas de colis. Nous tentons à nouveau notre chance ce matin, mais le service des colis jugés volumineux – quatre centimètres cubes et au delà -, enterré tout au fond de l’aussi impressionnant que sordide  dédale de boites postales, comme pour mieux y confiner l’odeur fort peu stimulante mais bien réelle d’urine de chat, est fermée jusqu’à 15 heures pour cause d’inventaire douanier… même les enfants sont très déçus : à ce stade du voyage, ils ont envie de sentir un peu synchronisés avec leur amis restés en France. Disons en tout cas que c’est la seule explication raisonnable que j’ai trouvée à leur envie de travailler. Il va quand même falloir que je me décide à cuisiner Valérie sur cette histoire de paternité. (more…)


Les missions boliviennes : grande et petites histoires

La mission de Santa Ana, en Bolivie

La mission de Santa Ana, en Bolivie

Quand on parle des missions, on pense souvent aux missions argentines (que nous avons visitées au début de notre périple, avec bonheur), et moins souvent aux missions boliviennes. Et pour cause  : l’accès est légèrement plus difficile !
Mais le résultat vaut le coup : là où les missions argentines ne vous offrent que des ruines (mais vraiment magnifiques), les missions boliviennes – certes de taille un peu plus modeste – sont vraiment bien préservées et surtout très bien restaurées. Résultat, sur une boucle de quelques centaines de kilomètres de piste, vous accédez à un voyage dans le temps et dans l’histoire, au coeur d’une Bolivie assez éloignée de l’image que nous en avons habituellement : la Bolivie brulante et aride (en tout cas en saison sèche !) de l’est et des plaines, coincée entre le chaco, le pantanal, les andes et l’amazonie. Les portions de jungle y alternent  avec le cerrado (la savane locale), quelques zones marécageuses – presque à sec en cette saison – qui vous donnent l’occasion de passer sur de petits ponts en bois qui semblent littéralement agoniser à chacun de vos passages, et évidemment de nombreuses estancias – les fermes, dont vous n’apercevez que les beaux portails en bois, peints de manière rustique mais arborant toujours fièrement leur emplacement – le comble de pittoresque quand vous voyez que le portail n’est que l’accès qui mène éventuellement à la ferme elle-même située 20 ou 30 kilomètres plus loin, par une minuscule piste ou passent pourtant les gros camions qui nous doublent épisodiquement.
Pour ce qui est des missions elles-mêmes – las reducciones comme l’indiquent certains guides, et las chiquitanias comme ils disent ici, du nom des indiens chiquitos qui peuplaient et peuplent la région – c’est un véritable coup de coeur. Et si d’aventure vous visitez un jour cet endroit, n’oubliez pas d’avoir en tête le film Mission, le rappel historique vaut le coup et a le mérite d’installer immédiatement la scène !
(pause dans l’écriture de l’article : Hugo vient de rentrer dans le camping-car, en rigolant tout ce qu’il peut : il s’est fait courir après dans la rue, par une fille qui essayait de le prendre en photo avec son téléphone portable … et il ne s’est même pas laissé faire, motif invoqué – le sourire jusque aux oreilles – “Léna m’a tellement énervé que j’avais envie de faire un truc mal !”). (more…)


Bolivie : contact !

Le passage du Brésil à la Bolivie a le mérite d’être clair : nous passons en quelques secondes d’un monde à un autre, et pour commencer d’une route asphaltée à une piste poussiéreuse ! Le tout, naturellement sans aucun panneau si bien que, pendant un ou deux kilomètres nous nous demandons si nous sommes bien sur le bon chemin, si nous avons effectivement quitté le Brésil et si nous sommes en Bolivie. Et, au bout de quelques centaines de mètres, nous tombons sur un tableau qui me semble encore aujourd’hui irréel.
En effet, au Brésil, pour passer les formalités de sortie du territoire, nous avions dû errer dans les rues de Caceres, ville “frontière” située quand même à une centaine de kilomètres de la frontière elle-même afin de trouver le bureau de la trésorerie pour effectuer les formalités d’exportation de notre camping-car (eh oui…) puis trouver la police fédérale pour faire tamponner nos passeports. Sans celà, nous aurions très bien pu sortir du Brésil sans effectuer la moindre formalité (mais gageons que nous aurions été bien ennuyés si un jour nous étions revenus dans ce pays, ce que nous ferons certainement). Quand je dis “errer” c’est pour de vrai : il s’agit de la seule technique que nous ayons trouvée pour atteindre un lieu précis dans une ville brésilienne. Les directions données par les indigènes sont souvent perçues par notre équipage de façon assez approximatives, la barrière de la langue se prêtant mal à de longues explications en double file ou en plein milieu de la chaussée, et pour ce qui est de la signalétique disons que je retiens de ce pays que les brésiliens préféraient certainement s’immoler par le feu (en allumant éventuellement l’ensemble à la cachaça, l’alcool brésilien) plutôt que de planter un panneau de signalisation utile (car, pour ce qui est de la signalétique inutile, genre “centro” quand on y est, ça, parfait, il y a).
Notre arrivée en Bolivie, donc. (more…)