Ce 6 septembre 2009, devant les nombreuses protestations publiques et privées des lecteurs de ce blog, je reprends très brièvement le chemin de mon clavier pour cet événement important : dans quelques heures, nous passerons la frontière du Brésil pour entrer en Bolivie.
Pour nos dernières heures dans ce pays incroyable, la ville de Caceres (notre dernière étape brésilienne) nous a offert un véritable concentré de Brésil…
Tout d’abord, une station service envahie pour cause de match de football, tout l’espace disponible entre les pompes étant squatté par des chaises tournées vers le poste de télévision, et les supporters revêtus du maillot du club écoutant religieusement le commentateur.
Ensuite, Octavio, un jeune brésilien d’une gentillesse incroyable, récemment revenu au pays après quelques années aux Etats-unis, qui nous coupe littéralement la route sur la place principale du centre ville pour pouvoir engager la conversation et nous trouver en moins de deux un lieu de bivouac avec gardien et silence inclus (ce qui relève de la gageure dans les villes brésilienne, ce qu’il fait pourtant en environ dix minutes !).
Une discussion avec un papa et sa fille qui lui fait visiter le camping-car, laquelle fille n’en revient pas que, en France, nous ne buvions pas comme eux à longueur de journée du soda au Guarana (“mais alors, qu’est ce qu’ils boivent ?!”).
Un restaurant sur un bateau (“C’est la première fois que je mange dans un restaurant flotté !” nous dit Chloé, émerveillée) qui nous sert des fritures et grillades du Pantanal, y compris un délicieux jacaré (du caïman) que nous arrosons copieusement de jus de fruits frais, dont du jus d’acerola, une délicieuse baie dont le goût se situe quelque part entre la cerise et la pêche… (il va y en avoir des bonnes choses à importer en France, croyez moi !)
Toutes ces personnes qui aiment tellement leur pays et qui nos demandent si nous l’avons aussi aimé … et “pourquoi, bon sang, mais pourquoi alors partez-vous” ? (y compris, à peu de choses près, les policiers et les fonctionnaires qui hier ont pris en charge les formalités de sortie du pays).
Les cabines téléphoniques en forme d’oiseaux qui n’existent qu’ici – dont le fameux Tuiuiu.
Et, en toile de fond, un thermomètre qui oscille entre 29 degrés au lever du soleil et, dès 8 heures, 45 degrés à l’ombre, le tout avec un humidité impressionnante sans un seul souffre d’air (et c’est la même chose dans le camping-car), et le fleuve Paraguai qui s’écoule mollement sur les berges du centre ville.
L’immensité du Brésil et la période butoir de la saison des pluies en Bolivie que nous voulions à tout prix éviter étaient là, nous devons encore parvenir assez rapidement, après les missions boliviennes, à Santa Cruz où – normalement – les cours des enfants nous attendent en poste restante. Donc, à présent, nous comptons bien ralentir le rythme (presque 9000 kilomètres au compteur sur le continent américain, déjà !) et nous consacrer un peu plus aux notes du voyage et au blog … et bientôt aussi à l’éducation des enfants !
Pour conclure, je laisse la parole à Léna, qui, pendant le restaurant d’hier, après avoir longuement écouté les conversations alentour, s’exclame telle le savant qui a enfin trouvé la formule magique : ” C’est marrant, les gens de ce pays ils parlent beaucoup et très fort, alors que nous on parle doucement mais on mange beaucoup !”
CJ : merci 😉
imparable le “mais alors pourquoi vous partez ?” ils sont philosophes nos amis brésiliens, pas autant que Léna et Chloé mais y’a de l’idée. Bises et bonne route en Bolivie !!
Je profite lachement du fait que Gi est plongée dans son 14ème patchwork pour prendre d’assaut le clavier.
Nous pensons que parmi les regrets en quittant le Brésil figure en bonne place le fait que vous n’avez, semble t’il, pas pu suivre le match jusqu’au bout. Mais trouver le calme a un prix!
Nous espérons aussi les photos de la chasse au jaguar, mais quel était le gibier? et avec quelle arme à part le “Canon” de CJ?
La préoccupation gastronomique de Léna doit être satisfaite par tous les nouveaux produits que vous découvrez. Sans parler du “pantanal” qui fait un peu médicament,ni du bateau “flotté” de Chloé.
Je quitte ma couture pour vous faire de gros bisous.Bonne piste au son des couinements de Tampicar!
Un lien au passage : http://www.bordeauxactu.com/PORTRAIT-Frederic-Mallier-du-vin.html
Pensée du lundi matin avec le nez qui coule
😉
Bon je vois que les remarques “privées” et les autres ont porté leurs fruits!!!!!!
Superbes, ces journées au Pantanal (C’est vrai que ça a un nom de médicament). Voilà, si on en croit les Brésiliens il faut vous établir là-bas : il y a de la vigne au Brésil? Ou alors il faut exporter du jus d’acerola, que vous aurez préalablement fait fermenter selon les principes de l’oenologie Bordelaise…
Le restaurant flotté ce n’est pas mal! Et si Léna trouve que les brésiliens parlent beaucoup , c’est peut-être que pour une fois elle n’a pas pu en placer une! Et Hugo, il est coit? Les deux grands ont-ils l’intention de se mettre à l’espagnol?
On attend avec impatience la mise en ligne des fotos (je me mets à l’espagnol)
Van elle en profite pour faire du référencement, trop forte!
Normal, pour un bon référencement il faut des bons référents ! Mais je suis sûr qu’elle a mis un lien dans le sens inverse … 🙂