Ce 30 mars 2010, nous venons de déposer nos parents à l’aéroport de Quito, un gros glups – ben oui, on est un peu tristes, il faut bien l’avouer : on peut avoir un physique d’acier et un coeur gros comme ça – et on remet en route notre Kreos 3002 quadri-turbo à vingt-sept soupapes.
Au programme, nous allons tâter de l’Equateur comme on en pas encore fait, nous les baluchons : la forêt équatorienne ! Pour ce faire nous avons choisi Mindo, les équatoriens rencontrés sur notre route nous ayant à l’unanimité qualifié le lieu de magnifique, et une des lectrices éminentes et assidues de ce blog nous l’ayant fermement recommandé – et de ce fait, tenant à mon intégrité physique pour mon retour en France -, nous filons pour trois heures de routes vers notre dernière étape dans ce pays incroyablement attachant, un des plus accueillants que nous ayons rencontré, petit par ses dimensions, mais aux facettes si nombreuses.
Petite parenthèse, nous repassons pour l’occasion définitivement en hémisphère nord … Creusez les douves, construisez les ponts-levis : nous n’avons pas été aussi près de notre (très) cher pays du clacos (et de plein d’autres choses : l’amour, la tendresse, la charge sociale, …) depuis neuf mois !
La route ayant été un peu plus longue que prévue, nous arrivons en pleine nuit, et lors de la recherche du parking (pourtant près d’un lieu fréquenté) je dois m’arrêter sur la piste et couper à la lumière des phares trois ou quatre grosses branches qui nous empêchent de passer notre gros engin spatial. Ecolos des villes, calmez-vous : des branches ça repousse (si, si, même celles qui ne sont pas coupées de la main même El Moustachos Mediaticos Arthus Bertrand), et vu la densité végétale du coin, je n’ai pas dû faire chuter la production d’oxygène de la région plus que quand, du haut du 87e étage de votre tour bétonnée (et sûrement fissurée, faites gaffe), vous vous mouchez dans un kleenex.
Bref, sur place nous passons deux journées bien remplies, que nous ne sommes pas près d’oublier : d’abord une ferme à papillons – trois heures avec femme et enfants à traquer la moindre de ces incroyables bestioles, à me vriller le cou et les objectifs photo pour (seulement) essayer de faire LE cliché de l’année (mais qui à dit que le papillon était l’animal le plus facile à photographier ? Qui ?) -, une visite guidée dans un jardin d’orchidées avec un propriétaire qui, malgré un ton qui ferait passer un dépressif pour un fêtard en dernière année d’école d’ingénieurs, a réussi le tour de force de captiver toute la famille sur un peu plus d’une heure, et enfin le lendemain matin (lever : 5 heures, pour voir des oiseaux) une longue et magique balade de quatre heures dans une forêt équatoriale située d’un immense fica – et nous n’aurons presque pas vu d’oiseaux ! Mais nous nous étions levés tellement tôt que les enfants ne se souvenaient même plus ce qu’ils faisaient là à une heure pareille … c’est pas du savoir-faire parental, ça ?
Nous faisons une halte d’une nuit et des poussières à Otavallo, où se tient le célèbre et immense marché équatorien où le touristique le dispute au local dans un invraisemblable fatras. Pour nous, la halte est de trop courte durée, et sans regrets car nous avons toujours le marché de Saquisili dans les têtes et les narines, et nous cherchons à atteindre la Colombie le plus rapidement possible, pour rejoindre des confrères voyageurs – détails au prochain numéro.
Le temps de ramener quelques photos de la partie locale du marché – ce n’est pas un weekend, l’artisanat n’est pas de mise – et voir que décidément, cette ville comme la plupart zones à majorité indiennes que nous avons traversées hésite entre tradition et modernité. L’habit traditionnel porté par les Otovaleñas (les femmes de la région) est magnifique – une tenue blanche ornée de broderies – mais ce n’est plus forcément l’habit de tous les jours.
Tôt le matin lorsque le marché prend place, à quelques mètres d’un pick-up poussiéreux qui s’arrête laborieusement dans une petite rue duquel descendent une ou deux petites vieilles qui descendent de la campagne environnante telles quelles avec leur habit traditionnel, vous pouvez apercevoir une charmante et jeune personne en jeans, baskets et tee-shirts américanisés, enfiler à la va-vite sa tenue avant de prendre place derrière son étalage de produits locaux.
A ceux qui viendront ici dans dix ou vingt ans, verront-ils la même chose que nous ? Une seule réponse possible : allez-y sans trop tarder !
L’Equateur vaut définitivement le coup – et j’écris ceci sans avoir vu ni l’Amazonie, ni la côte Pacifique, alors imaginez un peu !Et vous pourrez comparer ensuite. Pour nous, la page est déjà tournée : le lendemain, nous serons en Colombie …
Article écrit à Cabo de la Vela, péninsule de la Guajira, à l’extrême nord de la Colombie, et par la même occasion de l’Amérique du sud, le 16 avril 2010, 42 degrés à l’extérieur et j’hésite : la mer est-elle turquoise ou transparente ? Et en plus ce soir, il faudra cuire les langouste. Au charbon ou au feu de bois ? On en bave, sortez-nous de là.
Les papillons à Mindo :
















































Les orchidées à Mindo :















La forêt équatoriale à Mindo :








































Otavalo à Otavalo :



















Bijour,
C’est cool les papillons.
Ici c’est de plus en plus rare.
Ce week-end à vélo on en a vu un. Un petit en plus.
C’est la faute aux pesticides.
Mais grâce à Christian, à Claude Allègre et aux OGM, plus tard on aura plein de papillons.
Car on ne mettra plus d’insecticide sur les plantes. Non les insecticides ils seront dans la plante pour qu’on puisse en profiter dans notre assiette. Après tout, c’est normal, on les paye.
Mais l’avantage, c’est que les papillons, ce sera des nouveaux tous neufs qu’on aura jamais vu.
Par exemple, si on leur met un gène de Christian, ce sera des papillons sans poils sur la tête. Ou bien si on leur met un gène de fille, ce sera des papillons sans cheveux sous les bras. Et qui pètent pas au lit.
Bon au boulot, faut innover avant que les chinois rachètent Versailles,
A+ tout le monde
Ze beauf too early in the moring
ah! je vois que vous avez gouté à la foret Equatorienne avec ses magnifiques papillons ( morphos, etc..), ses plantes gigantesques et magnifiques.
Pour nos enfants aussi ce fut de fabuleux moments passé là bas a traquer les papillons et découvrir de nouvelles plantes typiques.
Otavalo est toujours mythique, et les yeux et les papilles sont aux aguets, meme si nous avions plus aimé le marché de Saquisili, qui nous avait paru plus local ( mais bon avis perso de notre famille !) de toutes manieres Otavalo est incontournable quand on traverse l’equateur et les marchandises y sont de tres bonnes qualités et produits localement.
Quel plaisir de voir que l’equateur vous plaisent autant car c’est vrai que ce petit pays est plein de contrastes et tres authentique.
Pour la cote Pacifique, vous ne perdez pas grand chose car elle est souvent brumeuse, plus urbanisée et moins typique.
Encore de magnifiques photos, qui nous rappelle un magnifique voyage en famille là bas il y a 2 ans
bonne continuation pour la route en colombie, qui luin aussi est un pays mythique
tu devrais faire christian un album qu’avec tes bouilles 😉
Eh bien, nous c’est le contraire: des papillons, on en voit de plus en plus sur les pare-brise dans la jungle parisienne. Evidemment, les espèces sont peu différenciées, mais celà n’empêche pas leur reproduction rapide.
Côté flore, ce sont les “pervenches” qui fleurissent avec leurs belles tenues bleues. Le lien avec les papillons est attesté et elles ne sont pas en voie de disparition.
Enfin, si vous avez eu des difficultés à voir des oiseaux, nous, il suffit d’allumer la télévision, pour voir des oiseaux de mauvaise augure par dizaines.
Heureusement, vous êtes loin de ces problèmes et vous faites bien d’en profiter au maximum.
Valérie, après tous ces beaux papillons, es-tu réconciliée avec les insectes? Même si avant de devenir ces merveilles, une vilaine chenille rampait sur les feuilles et …souvenirs, souvenirs… Attention, ne te fais pas venir des boutons à l’évocation de ce que tu avais eu sur ton épaule, il y a bien longtemps!
Hugo et Chloé ont l’air à l’aise avec ces fragiles beautés. Léna a dû préférer voir les papillons en liberté plutôt qu’épinglés sur un tableau : elle était outrée !
Continuez bien votre route et portez-vous bien!
Bises à tous
[…] This post was mentioned on Twitter by Rose en or. Rose en or said: Quel voyage !!! Mes amis les "baluchons" repassent l'équateur vers le Nord. http://www.baudchon-baluchon.com/?p=705 […]
fotos exelentes amigo lo felicito nuevamente quiero saber por donde anda si ya paso colombia o panama o talvez ya esta en su bella francia cuando pueda envie un mensaje soy su amigo de guayaquil que lo va arecordar siempre por su aficion a la fotografia igual que yo me encanta la fotografia por eso sigo paso a paso su ruta para apreciar esas bellas fotos que publica hasta la proxima y suerte en su viaje.
Il y a une particularité de la langue française que le rédacteur de ce blog semble ignorer: l’expression “chargeS socialeS” n’existe qu’au pluriel dans notre belle langue… De même que
“avantageS acquiS”, “grèveS sncf”. “lutte contre les OGMS”,……
En attente d’un “S” : principe de précaution.
PS: je suis d accord avec Benjamin
Tenez, un lien qui parle de poils et d’OGM.
Pas fait exprès je le jure !
http://www.mediapart.fr/club/blog/sebastien-portal/250410/ogm-l-etude-russe-qui-pourrait-deraciner-une-industrie.
Bon appétit,
La biz à tous
salut les baluchons,
bon d’abord je voudrais pas mettre le bordel dans votre belle famille mais je trouve que le beauf early in ze morning-bayrou-pilafmachinchose il a quand même pas mal de points communs avec le zouave qui fait des grimaces sur les photos, sans vouloir vous faire de compliments mutuels ni de critiques respectives 😉 à commencer par la lecture de médiapart qui est un chouette point commun à mon goût, et puis quand même un certain talent pour la blague écrite, oui 2 compliments dans la même phrase christian jules, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir te demander en échange, incorrigible vénale que je suis ? mmm ? rien du tout c’est cadeau !
à part ça je revendique, persiste et signe dans l’affirmation que les papillons sont de sympathiques organismes vivants à photographier contrairement à leurs potes colibris équatoriens (d’ailleurs à l’instar de votre guide du jardin des orchidées cela me fait penser que j’aurais pu leur mettre un peu de tranxène (c) dans la mangeoire à ces foutus piafs pour pouvoir les photographier tranquille !! trêve de plaisanterie…
vivement le récit de la colombie, qui semble t’avoir conquis CJ !
grosses bises à vous 5 et… on peut envisager de le dire puisque vous avez rejoint l’hémisphère nord… à bientôt ! 😉
ml edc
oh oh oh j’aperçois une modération de commentaire a priori désormais !!! pfff la censure et partout ma pov’ dame !
EST partout !! pardon à la mamie baudchon institutrice de CP 🙁
Comme j’aurais aimé être avec vous dans la forêt équatoriale ! Et à cinq heures du matin en plus , moi qui suis très matinale … ça fait pile un mois que nous sommes rentrés et je suis toujours dans le voyage … Continue à nous raconter plein d’histoires , comme ça , j’ai l’impression d’être toujours là-bas . Je ne me suis même pas rendu compte que j’étais repassée dans l’hémisphère Nord !
Les photos sont superbes !
Bonne route et à bientôt .